La calculette comme seul horizon

Mise à jour du mercredi 20 juin 2018 – Une première victoire, maintenant des garanties !

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Le président du Conseil départemental de la Somme vient d’annoncer le report de sa décision pourtant « définitive », pourtant « indiscutable », pourtant « irrévocable » de fermer trois collèges dans le département de la Somme.

Il annonce une commission d’enquête afin d’y associer les élus, les équipes éducatives, les parents d’élèves…

Grâce au réveil du Peuple Picard Libre, à coup de manifestations, de rassemblements et d’études solides et argumentées, le président du Conseil départemental n’avait pas d’autre choix que de reculer.

Cette commission d’étude, nous la réclamions.

Et c’est avec sérieux et application que nous y participerons.

Pour que soit enfin posée cette question : comment rattraper nos 50 % de retard en difficulté de lecture sur le reste du pays ?

Comment faire pour que la Picardie ne soit plus la région où la chance d’obtenir le baccalauréat soit la plus faible ?

Nous adressons nos félicitations aux parents d’élèves et enseignants de Domart, Feuquières et Guy Mareschal. Ainsi qu’aux militants de Picardie debout !

Cette victoire, c’est la leur.

Et à la fin c’est nous qu’on va gagner !

François Ruffin et son équipe.


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Dernière nouvelle contre l’éducation dans la Somme : la fermeture prochaine de trois collèges. Le tout à la va-vite, sans discussion, sans concertation, sans se poser la seule question qui vaille : comment assurer un meilleur avenir à nos enfants ?

Communiqué à consulter et télécharger ici.

Laurent Somon,  président du Conseil départemental, a décidé de fermer trois collèges : Domart-en-Ponthieu, Feuquières-en-Vimeu et Guy Mareschal à Amiens.
Jusqu’ici, il niait: « Non, c’est une rumeur… »
Durant des années, il a nié.
Et voici que le vendredi 8, sans avoir consulté ni les enseignants, ni les élus, ni les habitants, il informe les conseillers départementaux. Quatre jours plus tard, il confirme dans la presse. Et le mercredi 27 juin, ce sera « définitivement voté ».
Des « décisions non-négociables », assène-t-il, droit dans ses bottes.

La plus faible espérance d’obtenir le bac

Ce n’est pas acceptable.
Ce n’est pas acceptable que l’avenir de nos enfants, de trois établissements, soit tranché sans table ronde, sans discussions approfondies. Que l’on y fasse intervenir les syndicats, les élus, les parents d’élèves, les équipes éducatives, mais aussi des spécialistes de l’éducation…

Avec ce constat, au centre : quant aux difficultés de lecture, chez les jeunes, notre département est aujourd’hui le deuxième, après l’Aisne (50 % de plus que la moyenne nationale !). C’est en Picardie qu’on a la plus faible espérance d’obtenir le bac.

Quand, on découvre dans la revue Education et formation n°85 cette étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, agence gouvernementale, que le niveau d’étude au collège est directement lié, entre autres, à la taille de l’établissement, dans nos établissement de la Somme, particulièrement précaires.

collèges

La rectrice en convenait d’ailleurs : « Nous sommes bien conscients des difficultés éducatives propres de ce territoire ».
Comment fait-on pour sortir de cela ?
Fermer trois collèges va-t-il aider ?
Réussit-on mieux dans des collèges à taille humaine ?
Bref, comment forger un avenir meilleur à nos enfants ?

Laurent Somon n’a posé, ne s’est posé, aucune de ces questions.
Il décide seul, et avec la calculette comme unique horizon.
Nous demandons simplement aux conseillers départements, aujourd’hui, de geler la décision. De se donner le temps de discussions. De faire entrer d’autres paramètres que les « coûts » dans leurs choix.

Non, nos enfants ne sont pas une ligne budgétaire !

Nous allons à nouveau interpeller le préfet et le ministère de l’Éducation, également : fermetures de 35 classes (63 étaient prévues au départ), suppression de 29 postes dans les collèges (pour seulement 35 élèves en moins), transfert dans les cartons des académies d’Amiens et Lille (avec le transfert, on peut craindre, du rectorat). Ca commence à faire beaucoup de coups, dans un coin qui aurait besoin, vu son « retard éducatif », de moyens supplémentaires.

Mais ces décisions locales doivent être reliées aux grands choix nationaux du président Macron : couper dans les budgets sociaux, supprimer 120 000 fonctionnaires, et pour finir donner plus aux plus riches.

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