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Accueil | Portraits | Harry Roselmack

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17 août 2018

Temps de lecture : 15 minutes

17 août 2018

Accueil | Portraits | Harry Roselmack

Harry Roselmack

Temps de lecture : 15 minutes

Le gendre martiniquais idéal

« De même, tous les médias écrits et audio­vi­suels, se sont félic­ités de la nom­i­na­tion d’un présen­ta­teur noir, d’origine mar­tini­quaise, au 20 heures le plus regardé de France. Certes, Rachid Arhab, sur France 2, ou Audrey Pul­var, sur France, ont ouvert la voie aux minorités dans le ser­vice pub­lic, mais aucun n’a béné­fi­cié d’une telle expo­si­tion médi­a­tique. » « Har­ry Rosel­mack, le présen­ta­teur du 20h de l’été » — La Croix, 17 juil­let 2006

Harry Roselmack est né le 20 mars 1973 à Tours (Indre-et-Loire). Ses parents sont tous deux martiniquais. Sa mère était agent de La Poste et son père, policier. Symbole de la « diversité » dans les médias, Harry Roselmack est devenu en quelques années l’un des présentateurs préférés des téléspectateurs. Homme aux multiples casquettes (présentateur, producteur), engagé pour colorer les médias, l’ancien présentateur du 20h de TF1 sait adapter la déontologie journalistique pour faire du sensationnel.

Mar­ié depuis 2001 à Chris­laine, mar­tini­quaise comme lui, il est père de trois enfants : Omaya, Yanaëlle et Leroy.

Formation

DEUG d’his­toire.
DUT de jour­nal­isme à l’É­cole publique de jour­nal­isme de Tours.

Parcours professionnel

Il fait ses débuts à la radio, en présen­tant les flashs info sur « Radio Béton », une sta­tion locale de Tours où son père ani­me avec des amis une émis­sion sur les Antilles le dimanche.

1994

Pas­sage sur la radio « Media Tropical ».

2000

Il entre au sein de « Radio France ». Il y débute sur « France Bleu » dans divers­es antennes locales, avant de pass­er sur France Info. En par­al­lèle, il débute à la télévi­sion sur La Chaîne météo. Par la suite, il inter­vient dans l’émis­sion poli­tique « France Europe Express », présen­tée par Chris­tine Ock­rent et dif­fusée le dimanche soir sur France 3, pour « France Info », radio asso­ciée au programme.

2005

Recruté par i>Télé. Il présente la grande édi­tion de 18 h à 18 h 30, ain­si que le jour­nal de la mi-journée dans l’émis­sion « Nous ne sommes pas des anges » sur Canal+.

2006

Rem­plaçant offi­ciel (jok­er) sur TF1 de Patrick Poivre d’Ar­vor puis de Lau­rence Fer­rari à par­tir de sep­tem­bre 2008 pour le jour­nal de 20 h. Il présente le mag­a­zine d’in­for­ma­tion « Sept à huit » sur TF1 en duo avec Anne-Sophie Lapix puis en solo à par­tir de sep­tem­bre 2008 suite au départ de la jour­nal­iste pour Canal+. À par­tir de novem­bre 2009, il présente le mag­a­zine d’in­for­ma­tion « Har­ry Rosel­mack en immer­sion » dif­fusé en sec­onde par­tie de soirée sur TF1

2009

En par­al­lèle, il rejoint RTL pour ani­mer chaque same­di « Le Jour­nal inattendu »

2011

Aban­donne son rôle de jok­er de Lau­rence Fer­rari, à la présen­ta­tion du jour­nal de 20 heures de TF1. Il quitte RTL.

2014–2016

Il pro­duit plusieurs films avec sa société HTO Pro­duc­tions : le court-métrage le 13e Homme (2014), les doc­u­men­taires Petits boulots d’été, le rêve et 7 jours/7 nuits à Courchev­el (2015), le doc­u­men­taire télévisé Dans l’om­bre de Ted­dy Riner (2016), tourné sur trois ans avec la société de pro­duc­tion Black Dynamite.

Fin 2016

Il annonce le tour­nage de son pre­mier long-métrage, Frac­tures, qui sort en salles à la ren­trée 2018.

Parcours militant

Non ren­seigné.

Publications

H. J. Boun­go, Novilu, Paris, édi­tions de Cour­celles, 1er juin 2007, 259 p. Roman pub­lié sous un nom de plume (H. J. sont les ini­tiales de Har­ry et Joseph, ses pre­mier et deux­ième prénoms, et Boun­go est le nom de jeune fille de sa mère) afin d’éviter l’a­mal­game avec ses activ­ités de journaliste

Collaborations

Novembre 2008

Il par­ticipe au gala du men­su­el panafricain fran­coph­o­ne, « Africa International ».

2011

Par­rain de la pro­mo­tion de l’é­cole de jour­nal­isme de Nice

2012

Par­rain du 5e Chal­lenge d’Ac­tion con­tre la faim

2014

Il lance sa mar­que de cos­mé­tiques Neo­claim, cofondée avec Thibaut Perrin-Faivre.

2015

Par­rain du cours Alexan­dre Dumas de Mont­fer­meil, une école des­tinée à la réus­site des enfants issus des quartiers défavorisés.

Ce qu’il gagne

Non ren­seigné.

Il l’a dit

« La mix­ité raciale est en dan­ger. » « Der­rière les murs de la cité » — TF1, 24 octo­bre 2008

« Je représente une fig­ure un peu par­ti­c­ulière, dont ils [les habi­tants des « cités »] se sen­tent assez proches, via la couleur de peau » « Rosel­mack à Vil­liers-le-Bel : « On n’a jamais eu peur » — Le Parisien, 24 novem­bre 2009

« J’ai bien sûr été choqué par les pro­pos de cet homme [Guer­lain] Il y a des pro­pos qui ne peu­vent pas être tenus. Bien sûr, ce n’est pas par la répres­sion ou la peur qu’on réglera ça mais par l’éducation » « Har­ry Rosel­mack, “choqué” par le déra­page raciste de Jean-Paul Guer­lain » — La Dépêche, 23 octo­bre 2010

« Non, il y a encore une dif­férence [entre un jeune diplômé noir et un blanc]. De plus, les jeunes de couleurs de peau dif­férentes vien­nent sou­vent de milieux soci­aux défa­vorisés et habitent dans des zones dites “sen­si­bles”. Ces accu­mu­la­tions hand­i­capent. » « Har­ry Rosel­mack la télé en couleurs » — VSD 23 juil­let 2011

« En arrivant à TF1, j’ai reçu quelques let­tres racistes, mais très peu. En France, le prob­lème tient au con­ser­vatisme plus qu’au rejet de la dif­férence. Nous avons qual­i­fié nos élites : elles sont blanch­es, vien­nent des mêmes écoles, sont glob­ale­ment catholiques. On a du mal à sor­tir de ces critères. » Ibid.

« Je représente la diver­sité dans son ensem­ble. Quand quelqu’un qui vient de l’étranger voit mon émis­sion, il se dit tout sim­ple­ment qu’en France il y a des Noirs ! (…) Oui [Êtes-vous favor­able à la dis­crim­i­na­tion pos­i­tive ?], les minorités eth­niques doivent être plus représen­tées dans les médias, la poli­tique, les arts et les fonc­tions ­économiques. Il faut impos­er la diver­sité. En France, nos élites sont blanch­es et vien­nent des mêmes écoles. On a du mal à sor­tir de ces critères. » Ibid.

« À TF1, non, je n’en ai pas eu l’occasion et, pour l’instant, je con­state qu’il se passe des choses dans ce sens. Par con­tre, à Éléphant & Cie, la mai­son de pro­duc­tion de “Sept à huit”, j’ai dû en par­ler [pro­mo­tion de la diver­sité]. L’effectif de jour­nal­istes de l’émission va être dou­blé avec un risque de non-représen­ta­tion de la diver­sité. J’ai mis le doigt dessus, on ver­ra s’ils m’écoutent. » Ibid.

« Je me vois peu, mais je ne me vois pas Noir. En tout cas, je ne me qual­i­fie pas comme tel, en général. Je suis d’abord un homme, un fils, un frère, un mari et un père, un citoyen, un jour­nal­iste, un pas­sion­né et oui, oui, c’est vrai, je suis noir. La République, son slo­gan et ses lois parvi­en­nent, la plu­part du temps, à me le faire oubli­er », Le Monde, 5 novem­bre 2013

« Parce que l’ex­pres­sion de ce racisme, dans la bouche d’une can­di­date Front nation­al aux munic­i­pales (exclue depuis), était pri­maire, parce qu’elle recourait à une icono­gra­phie pro­fondé­ment choquante qui niait au nègre le statut d’être humain, elle m’a amené à m’in­ter­roger, en tant que Noir d’abord, en tant que citoyen, fils, père et mari ensuite », ibid, au sujet d’une can­di­date FN qui com­pare Chris­tiane Taubi­ra à un singe.

« La xéno­pho­bie, le racisme con­stituent même le ciment essen­tiel [du FN] Et il n’est pas inutile que son ver­nis répub­li­cain, grossier maquil­lage dont Marine Le Pen le badi­geonne con­scien­cieuse­ment, s’é­caille de temps en temps », ibid.

« Com­bi­en de fois ai-je dû expli­quer à un restau­ra­teur ou même à un cama­rade que les vieilles affich­es ‘Y’a bon Bana­nia’ qu’ils accrochent à leurs murs ne peu­vent pas être regardées qu’avec amuse­ment ou nos­tal­gie. Tant que l’on lais­sera ces peaux de Bana­nia traîn­er dans nos cerveaux, des glis­sades et déra­pages vers l’in­jure raciste sont à crain­dre », ibid.

« Je dois bien le recon­naître, pour le coup, ma couleur de peau m’a plutôt servi, en tout cas quand je suis arrivé à TF1 », Sudinfo.be, févri­er 2015

« Il était illu­soire de penser que tout allait bouger d’un coup parce qu’on avait nom­mé un Noir à la tête du 20 heures de TF1 ! Ces change­ments sont lents, trop lents sans doute. Ils pren­nent du temps mais ils s’opèrent de façon régulière et con­tin­ue », TéléObs 18 mars 2017

« Mon arrivée au 20 heures a aus­si été perçue comme une évo­lu­tion de société. Elle posait la ques­tion de la dis­crim­i­na­tion pos­i­tive et de son util­ité », ibid.

« Il y a, depuis une dizaine d’an­nées, un mou­ve­ment de raidisse­ment iden­ti­taire. Les Français sont peut-être, aujour­d’hui, encore plus rétifs à l’autre et à la dif­férence. Ils ont besoin de se rac­crocher à des racines iden­ti­taires. […] Les Français ont désor­mais ten­dance à se retranch­er sur des iden­tités sec­ondaires ; elles leur parais­sent plus fiables qu’une iden­tité nationale qui pour­tant créerait du lien et nous emmèn­erait tous dans la même direc­tion.», ibid.

« Je ne tiens pas à com­bat­tre le FN en le dis­crédi­tant. Je ne veux pas être le pour­fend­eur de Marine Le Pen et con­sorts », ibid.

Sa nébuleuse

Club Aver­roés (lire notre dossier) : Créé en 1997. Il rassem­ble plus de 400 pro­fes­sion­nels autour de la pro­mo­tion de la diver­sité dans les médias. Har­ry Rosel­mack s’engage au sein de ce groupe de pres­sion com­mu­nau­taire « parce que cette ques­tion [diver­sité] mérite d’être soulevée, notam­ment dans les médias. J’en ai fait l’expérience. Après avoir obtenu mon diplôme de jour­nal­isme, j’ai décroché mon pre­mier emploi dans une radio com­mu­nau­taire, Média Trop­i­cal, basée en région parisi­enne et des­tinée aux ressor­tis­sants des départe­ments d’outre-mer. (…) C’est la seule entre­prise qui m’a don­né une chance à la sor­tie des études. Il y a quelques années, il était extrême­ment dif­fi­cile pour un étu­di­ant issu de la diver­sité de trou­ver tout de suite un emploi dans une entre­prise nationale. Fort de ce con­stat, après avoir réus­si à inté­gr­er France Bleu en 2000, j’ai com­pris que si les médias ne recru­taient pas des per­son­nes d’origine étrangère, c’est sim­ple­ment parce qu’ils ne se posaient pas la ques­tion. Mes col­lègues de Radio France n’avaient aucun prob­lème avec mes racines. Mais mon arrivée a eu le mérite de révéler qu’il était étrange qu’il n’y ait pas plus de jeunes de couleurs de peau ou de reli­gions dif­férentes ­tra­vail­lant dans le groupe. » « Har­ry Rosel­mack la télé en couleurs » — VSD, 23 juil­let 2011

Mem­bre du Club Galilée : « Le Club Galilée rassem­ble plus de 600 pro­fes­sion­nels des médias, act­ifs et opéra­tionnels, appar­tenant à tous les métiers ( Auteurs, pro­duc­teurs, dif­fuseurs, agré­ga­teurs, organ­i­sa­tions pro­fes­sion­nelles, insti­tu­tions publiques…) tous les secteurs ( Ciné­ma, télévi­sion, presse, radio, inter­net…) et toutes les généra­tions. Tous se mon­trent fidèles aux séances et act­ifs pour par­ticiper aux travaux. Le Club s’est attaché à s’ouvrir large­ment aux jeunes généra­tions de pro­fes­sion­nels afin de renou­vel­er la parole et le regard sur les médias et de ne pas retrou­ver tou­jours les mêmes inter­venants, dont la pen­sée date ou évolue peu. »

Il signe la péti­tion « À quand une femme noire en cou­ver­ture de “Elle” ? » : « Il serait temps que les rédac­tri­ces de Elle s’aven­turent hors de leurs bureaux vit­rés du quarti­er d’af­faires de Lev­al­lois-Per­ret afin de se mêler à la pop­u­la­tion, ce qui leur per­me­t­trait de voir à quoi ressem­blent les Noirs et com­ment ils s’ha­bil­lent en vrai. Il serait égale­ment temps de se ren­dre compte que des femmes noires, il y en a aus­si en France, qu’elles ne vivent pas toutes aux Etats-Unis et ne sont pas toutes stars de la chan­son, du ciné­ma ou du sport. » (…) Nous aime­ri­ons ici sug­gér­er aux salariés de Elle d’es­say­er d’ou­vrir leurs hori­zons. Puisque la ten­dance est à la “black fash­ion”, pourquoi ne pas y adhér­er en recru­tant par exem­ple plus de rédac­tri­ces noires ? Et pourquoi pas, soyons fous, choisir une femme noire pour pos­er sur la cou­ver­ture du mag­a­zine? Juste une fois, pour voir ? »

Ils ont dit

« Quoi qu’on pense des moti­va­tions de cette déci­sion – effet d’annonce de TF1 ou réel coup de pouce à la diver­sité –, l’arrivée de Har­ry Rosel­mack au mythique 20 heures a au moins eu le mérite de bous­culer les rigid­ités du petit monde de la télévi­sion. Deux semaines à peine après cette annonce, France Télévi­sions con­vo­quait une table ronde sur le thème : “Quelle action pour une fic­tion française télé-plurielle ?” (…) L’enjeu : con­cevoir une série de mesures pour favoris­er la représen­ta­tion des minorités au petit écran. » « Har­ry Rosel­mack, le présen­ta­teur du 20 h de l’été » — La Croix, 17 juil­let 2006

« Har­ry Rosel­mack est à TF1 ce que Ben Laden est à la CIA : un agent infil­tré ! Quand je l’ai vu aller en ban­lieue, à Vil­liers-le-Bel pour son reportage, ça m’a dégoûté. Il débar­que dans les quartiers encore plus effrayé que les Français qui n’y ont pour­tant jamais mis les pieds ». Le rappeur Boo­ba, « Boo­ba dit avoir été “dégoûté” par Har­ry Roselmack ».

« Sur TF1, Har­ry Rosel­mack nous présen­tait des fon­da­men­tal­istes musul­mans, certes exo­tiques et un rien baro­ques dans notre République, mais bien pro­pres sur eux, respectueux des vieilles dames et des filles – il est vrai qu’ils se débrouil­lent pour n’en crois­er qu’une, et sous bonne sur­veil­lance, celle qu’ils vont épouser. Avec un seul critère : la piété, parce que celle-ci dure et même croît avec l’âge, con­traire­ment à la beauté, comme l’a expliqué un des per­son­nages. Quant aux femmes inter­rogées, elles sont là pour expli­quer à quel point, der­rière leur voile inté­gral pour celles qui ont le priv­ilège de le porter, elles sont mod­ernes et épanouies même si les pau­vrettes ne com­pren­nent pas qu’on les regarde bizarrement dans la rue. En prime, tous ces braves gens (qui le sont vrai­ment) sont mar­seil­lais et fort mal­heureux d’être stig­ma­tisés par leurs conci­toyens. Rien à voir avec le genre islamiste au couteau entre les dents – ils évo­quent plutôt des loubav­itchs musul­mans. » « Les bons salafistes et les méchants racistes » — Causeur.fr

« À Mar­seille, ulcérés par ce qu’ils qual­i­fient de “bidon­nage” et de “manip­u­la­tion”, les représen­tants de la com­mu­nauté musul­mane sont en colère. Noure­dine Che­ich, prési­dent de la grande mosquée, se dit “scan­dal­isé par ce scé­nario qui met en scène une bande de gamins en délire et s’appuie sur des élu­cubra­tions sans aucun fonde­ment théologique”. “Ils ne sont même pas capa­bles de faire les ablu­tions cor­recte­ment !” note Makhete Sis­sé, prési­dent de la Ffa­ia­ca (qui fédère une quar­an­taine d’associations), et dénonce “le par­ti pris de TF1 de don­ner de l’islam une image de reli­gion arriérée” (…) En son temps, Chris­tine Ock­rent s’était elle aus­si “immergée” dans la ville, résumée aux aigreurs débitées par un chauf­feur de taxi. Avec le même résul­tat : lam­en­ta­ble. » « TF1 chez les salafistes : les musul­mans de Mar­seille ulcérés » La Provence

« Pour les besoins d’une émis­sion sur les reli­gions à Mar­seille prévue en févri­er sur TF1, Har­ry Rosel­mack, jour­nal­iste de la chaîne privée, son équipe et un jeune musul­man ont essayé de faire sor­tir un mou­ton vivant dans le cof­fre d’une voiture. Le but était de per­me­t­tre au musul­man, dans le cadre de l’Aïd, de sac­ri­fi­er au rite, c’est-à-dire de tuer le mou­ton dans son pro­pre envi­ron­nement et non pas à Saint-Louis. Le prob­lème c’est qu’en dehors des sites agréés par la pré­fec­ture, il est stricte­ment inter­dit d’abattre un mou­ton, essen­tielle­ment pour des raisons san­i­taires. La voiture de Har­ry Rose­mal­ck a été arrêtée alors qu’elle s’apprêtait à quit­ter les lieux. Et le célèbre présen­ta­teur a dû s’expliquer devant des élus mar­seil­lais, Samia Ghali, Mar­tine Vas­sal et surtout Mau­rad Goual qui lui a dit très cour­toise­ment sa manière de penser. » « Aïd : Har­ry Rose­mal­ck tente de fuir avec un mou­ton pour son émis­sion » — La Provence

« Je pense qu’ils [les icônes noires] sont très divers : dans le sport, on a Lil­ian Thu­ram ; dans les médias, on a Har­ry Rosel­mack ; dans la poli­tique, on a Chris­tiane Taubi­ra ; dans le monde de la cul­ture, on a des tal­ents aus­si, tout comme dans le secteur privé ou pub­lic, etc. Mais, au-delà de quelques noms, on a une rib­am­belle d’inconnus qui tri­ment sur le ter­rain pour faire avancer cette cause, sans gloire et dans la dis­cré­tion ! » Rama Yade-Zimet, « “J’in­car­ne tout ce que les hommes poli­tiques ne sont pas : une femme, jeune, noire et musul­mane.” » — L’Internaute.com

« TF1 s’est trou­vé un cheval de bataille. Après avoir annon­cé l’ar­rivée de Har­ry Rosel­mack cet été comme “jok­er” de PPDA, la chaîne pro­pose des pro­grammes courts van­tant « la diver­sité de la société ». Depuis hier et jusqu’au 9 juil­let, des per­son­nal­ités se relaient juste après le générique du “20 heures” pour délivr­er un mes­sage de tolérance. Guy Bedos ou Smaïn par­leront des dif­férences de reli­gion, Dave de l’ho­mo­pho­bie et Gilbert Mon­tag­né de la dis­crim­i­na­tion envers les non-voy­ants… » « TF1 pour la diver­sité… de ses annon­ceurs » — 20 Min­utes, 13 juin 2006

Crédit pho­to : Pas­cal Mon­tagne, 2009. Wikimé­dia Com­mons / CC-BY-SA

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