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Facebook veut avoir accès à vos références bancaires

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30 août 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Facebook veut avoir accès à vos références bancaires

Temps de lecture : 2 minutes

Facebook vous aime, et vous aime tellement qu’il veut tout savoir de vous, pour vous aimer encore plus. Non seulement le réseau social revend vos données aux sociétés de téléphonie mobile comme nous vous le disions en juin 2018 (Facebook dément), mais il veut maintenant obtenir vos données bancaires

Chatbot, mon beau chatbot

Rien à voir avec le chat bot­té des comptes de Per­rault, un chat­bot est un robot qui répond en ligne à vos ques­tions. Sou­vent une fenêtre s’ouvre sur votre ordi­na­teur, tablette ou télé­phone et un petit per­son­nage vous demande “Puis-je vous aider ?” Une très petite minorité cor­re­spond à des cor­re­spon­dants physiques en ligne, l’immense majorité est con­sti­tuée de robots. Le chat­bot peut vous indi­quer un prix, une répa­ra­tion, une réser­va­tion etc…

Face­book veut « nouer un parte­nar­i­at avec les ban­ques et les entre­pris­es de cartes ban­caires ». Fort bien, mais pourquoi ? Mais « pour que les util­isa­teurs puis­sent mieux gér­er leurs comptes ban­caires », sur Face­book naturelle­ment via un assis­tant Mes­sen­ger. Un char­mant chat­bot s’ouvrira et dira « Voulez vous con­naître le sol­de de votre compte ? ». Hop, vous décou­vrez hor­ri­fié que vous êtes à décou­vert. Ou au con­traire, vous avez 1000 euros de plus que votre esti­ma­tion et vous allez pou­voir faire un don sub­stantiel à l’Ojim, ce que vous vouliez faire depuis longtemps. Mais après ?

L’enfer est pavé de bonnes intentions

Un proverbe que ma grand-mère nor­mande répé­tait presque quo­ti­di­en­nement. Admet­tons que ban­ques et cartes ban­caires s’inclinent, pen­sant que ce nou­veau « ser­vice » va béné­fici­er à leur offre com­mer­ciale. Qui aura accès en direct et à tout moment à vos comptes ? À vos dépens­es ? À vos dettes ? À votre épargne ? À votre sol­de. C’est le gen­til chat­bot de Face­book. Ce dernier pour­rait utilis­er ces don­nées qui valent en effet de l’or pour faire – par exem­ple — de la pub­lic­ité ciblée. Vous avez acheté une tente de camp­ing via votre carte ban­caire. Vous pour­riez vous retrou­ver inondé de pub­lic­ités pour tapis de sol, lam­pes tem­pête, anti mous­tiques et autres gour­des isotherme. Face­book jure que non, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. En com­pag­nie de Google et Ama­zon qui veu­lent pro­pos­er le même service…

Crédit pho­to : DR Mastercard