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Cameroun : l’opposant Maurice Kamto inculpé de « rébellion » par un tribunal militaire

Le leader du MRC est également accusé d’« insurrection » et d’« hostilité contre la patrie », comme vingt-huit de ses partisans.

Le Monde avec AFP

Publié le 13 février 2019 à 10h10

Temps de Lecture 1 min.

L’opposant camerounais Maurice Kamto en meeting à Yaoundé, le 30 septembre 2018, pendant la campagne présidentielle.

L’opposant camerounais Maurice Kamto a été inculpé, dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 février, de « rébellion, [d’]insurrection » et d’« hostilité contre la patrie », a annoncé un de ses avocats, Emmanuel Simh. Ces inculpations, qui interviennent plus de deux semaines après son arrestation, lui ont été signifiées par le parquet du tribunal militaire de Yaoundé et concernent également vingt-huit de ses partisans.

M. Kamto a été transféré dans la nuit à la prison centrale de la capitale, selon Me Emmanuel Simh – qui est également vice-président de son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Depuis son arrestation à Douala, le 28 janvier, il était gardé à vue dans les locaux d’une unité spéciale de la police à Yaoundé, le Groupement spécial d’opérations.

Une centaine d’autres partisans de l’opposant devaient être entendus mercredi matin par le tribunal militaire de Yaoundé, qui décidera ou non de les inculper.

Grève de la faim

Président du MRC, Maurice Kamto était arrivé deuxième (avec 14,23 % des suffrages) du scrutin présidentiel d’octobre 2018, selon le Conseil constitutionnel, derrière Paul Biya, crédité de 71,2 % des voix. Depuis, l’avocat et ancien ministre conteste la large réélection du chef de l’Etat – au pouvoir depuis trente-six ans –, qu’il a qualifiée de « hold-up électoral ».

Le 26 janvier, des militants du MRC avaient manifesté en ce sens dans plusieurs villes du Cameroun, dont Douala et Yaoundé. Ces marches de protestation avaient été réprimées par la police, et au moins six participants avaient été blessés. Selon le parti de M. Kamto, environ deux cents personnes arrêtées après ces manifestations étaient toujours détenues mercredi à Yaoundé. Certaines, dont Alain Fogué, trésorier du MRC, ont commencé une grève de la faim.

Parmi les autres gardés à vue figure un jeune militant de la formation, Gaëtan Ngankam. Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux montre un policier tirer ce qui semble être une balle en caoutchouc sur lui, avant de lui intimer l’ordre de se lever et de marcher. L’Union européenne avait dénoncé un « usage disproportionné de la force par les forces de sécurité » lors des manifestations.

Le Monde avec AFP

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