Quand Would You React? s'attaque à l'épineux problème de l'inceste

La chaîne Youtube Would You React? s'est, dans une nouvelle vidéo, intéressée au sujet délicat de la pédophilie intrafamiliale, c'est-à-dire l'inceste.
par
Clement
Temps de lecture 2 min.

Il y a quelques jours, Would You React?, la chaîne Youtube spécialisée dans les expériences sociales filmées en caméra cachée, a sorti une nouvelle vidéo. Son thème? La pédophilie intrafamiliale.

Dans cette vidéo donc, on découvre deux acteurs, Bernard & Amélia, qui jouent le rôle d'un père et de sa fille. Après s'être installés sur la terrasse d'un café, le premier demande à la seconde si elle a mis "sa belle culotte" alors que la petite fille se plaint "d'avoir eu mal" la veille.

À cet instant, les personnes attablées à la terrasse ne réagissent pas. Ce n'est que lorsque la fille vient les voir, profitant que son "père" soit aux toilettes, que le public réagit. Il faut dire que ses paroles sont claires: "Madame s'il vous plait aidez-moi, mon papa il me touche je n'aime pas. Il me touche ici", explique-t-elle en pleurs. Directement, plusieurs personnes réagissent, proposant d'appeler la police et d'amener l'enfant en sécurité dans une école située à proximité. "Qu'est-ce que vous faites à votre enfant?", demandent notamment plusieurs dames.

L'expérience, répétée plusieurs fois, se conclut toujours de la même manière: des personnes viennent en aide à la petite fille, tout en l'éloignant de son géniteur.

Un thérapeute en spécialiste

Pour donner plus de sens à la vidéo et avoir l'avis d'un spécialiste, Would You React? a demandé conseil à Jean Claude Maes, thérapeute familial et membre de SOS Inceste Belgique. Il explique qu' "un parent abuseur ne passe généralement à l'acte que quand il s'est assuré que l'enfant n'allait pas parler. Dans la famille, c'est quasi impossible de sortir de ce silence. Et c'est ce qui fait des dégâts sur le très long terme, c'est ce secret partagé avec l'abuseur".

Avant de conclure: "Quand on est confronté à l'inceste, on a du mal à y croire (...). Celui qui ne dénonce pas le crime est quand même complice du crime. Donc c'est très grave de ne rien faire".