Le bien-être des Belges va être plus impacté que lors de la crise de 2008

Le Bureau fédéral du plan s'attend à ce que le bien-être moyen des Belges chute à la suite de la crise sanitaire provoquée par le nouveau coronavirus et les mesures de confinement imposées pour endiguer l'épidémie.
par
Pierre
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L'impact devrait être plus important que celui de la crise financière et économique de 2008, prévoit-il.

Dégradation de la santé, relations sociales en souffrance, travail perturbé et revenus à la baisse... Le Bureau du plan relève que les principaux déterminants du bien-être des Belges (santé, niveau de vie en société, travail et éducation) sont fortement mis à mal par la crise du Covid-19.

En outre, certains groupes vulnérables, qui possédaient déjà un niveau de bien-être en-dessous de la moyenne, seront particulièrement touchés: les personnes vivant seules (avec ou sans enfants), celles au chômage, en incapacité de travail, sans diplôme ou avec de faibles revenus. Le Bureau du plan s'attend également à ce que le bien-être des femmes en général diminue avec la crise sanitaire.

Pour mesurer le bien-être de la population, le Bureau du plan a développé un indicateur intitulé "Bien-être ici et maintenant" ou BEIM.

Loin du niveau d'avant 2008

Reposant sur "une analyse statistique spécifique à la Belgique", l'indicateur "mesure l'évolution du bien-être actuel en synthétisant ses principaux déterminants", soit la santé, le niveau de vie, la vie en société, le travail et l'éducation.

Le Bureau du plan s'attend à une chute de cet indicateur, bien plus importante que lors de la crise de 2008. Or, en 2019, l'indicateur BEIM n'avait pas encore retrouvé son niveau d'avant 2008, pointe le Bureau.

Il prévoit que, par rapport à 2019, la part de la population qui se déclare en mauvaise santé augmente (de 8,6% à 10,8% en 2020), tout comme la part des Belges en privation matérielle sévère (de 4,6% à 6,6%) et en manque de support social (de 11,6% à 17,4%). Le Bureau estime également que le nombre de chômeurs augmentera de 64.500 personnes.

Pour que le BEIM s'améliore rapidement, les politiques de sortie de crise devraient se concentrer en priorité sur les groupes vulnérables, plaide le Bureau du plan.

Il s'agit des femmes -"ce qui invite à être attentif aux discriminations entre les hommes et les femmes"-, des 16-49 ans, des personnes sans diplôme du supérieur, des personnes vivant seules (avec ou sans enfant), en incapacité de travail ou au chômage (et en particulier les jeunes) et celles disposant de petits revenus.