Coronavirus: une semaine cruciale pour inverser la tendance

Entre le 10 et le 16 juillet, il y a eu en moyenne 154 nouvelles contaminations quotidiennes par le nouveau coronavirus, soit 66% de plus qu'au cours des sept jours précédents. Il n'en fallait pas plus pour la politique de déconfinement soit remise en question: «On est passé de ‘va-t-on assouplir ou maintenir?' à ‘va-t-on maintenir ou renforcer les mesures?'», constate le virologue MarcVan Ranst, qui se félicite de ce changement de ton.
par
Camille
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Le Comité de concertation qui s'est réuni hier matin à l'initiative de la Première ministre Sophie Wilmès a décidé de maintenir la prochaine réunion du Conseil national de Sécurité (CNS) à jeudi. S'il n'est pas encore question de revenir en arrière en matière de déconfinement, les perspectives ont évolué. « Il n'y a pas eu de grande décision, mais le ton a quand même changé », constate Marc Van Ranst, qui s'était plusieurs fois alarmé de la légèreté dont certains font preuve face au virus. Si le déconfinement n'est pour le moment pas remis en cause, il est toutefois acquis que le suivi de la situation va être renforcé, notamment avec une évolution du système de tracing.

Le Comité de concertation a fait ce choix en constatant que «la recrudescence de l'épidémie de coronavirus s'illustre, à ce stade, par plusieurs problèmes particulièrement localisés et non une dispersion généralisée.» Des mesures ciblées lui ont donc semblé plus efficace que des restrictions générales.

Het is zoals de Rode Duivels in de kwalificatiereeksen vroeger: "Mathematisch kan het nog": we hebben één week en één kans om de coronacijfers terug naar omlaag te halen. Alle hens aan dek! https://t.co/v9912x2guQ

— Marc Van Ranst (@vanranstmarc) July 20, 2020

Marc Van Ranst nuance toutefois ce constat, et s'alarme d'une tendance à la hausse qui se généralise. «Les informations sont incomplètes. Pour les fragments que l'on en reçoit, il s'agirait surtout de personnes qui reviennent de l'étranger, souvent hors-UE. Principalement des retours de Turquie ou d'Israël, des gens qui ont tout de même décidé de voyager là-bas.» A l'inverse, les rassemblement festifs observés dans diverses villes, ou même la manifestation contre le racisme du 7 juin dernier, ne semblent pas être à l'origine de contaminations.

Des masques en plein air ?

Interrogé sur l'opportunité de nouvelles mesures contraignantes, Marc Van Ranst se montre hésitant. «C'est une décision difficile à prendre», reconnait-il. Et de souligner que le Conseil national de sécurité de jeudi sera décisif.

«D'ici-là, d'autres statistiques seront disponibles. S'il y a une stabilisation, on s'inquiètera moins. S'il y a une légère hausse, alors il ne sera plus question d'assouplir. S'il y a une vraie augmentation, alors il y aura des mesures. On peut envisager d'imposer le port du masque sur les marchés et les artères commerçantes fréquentées», souligne-t-il. Le virologue ne croit en tout cas pas à un assouplissement des mesures dans le contexte actuel, malgré les demande du secteur de l'événementiel de permettre une réouverture progressive à partir d'aout. La seule certitude est que les chiffres de cette semaine seront cruciaux pour la suite du déconfinement, et par la même occasion, de la reprise économique.