Voici les premières étapes de la vaccination en Belgique

En Belgique, la vaccination contre le coronavirus a symboliquement débuté lundi dans trois maisons de repos (et de soins) à Mons, Bruxelles et Puers-Saint-Amand. Un deuxième essai pilote avec un nombre limité de vaccins est prévu ce mercredi dans quatre maisons de repos et de soins du Brabant flamand, à Rotselaar, Binkom, Wezembeek-Oppem et Louvain. La campagne débutera à grande échelle le 5 janvier.
par
Clement
Temps de lecture 3 min.

Après une première étape symbolique dans chacune des trois Régions, l'objectif du deuxième essai pilote sera de tester pas à pas la procédure classique. C'est l'hôpital universitaire de Louvain (UZ Leuven), dans le Brabant flamand, qui fera office, durant toute la campagne de vaccination, de lieu de stockage central des produits pour tout le pays. Selon ce chemin classique de distribution des vaccins, le «hub hospitalier» de Louvain coordonne à présent la répartition des doses entre les maisons de repos (et de soins) qui lui sont affiliées.

«Les entités fédérées ont préparé le planning de vaccination pour les prochaines semaines et sont en train de le communiquer aux hubs, aux MRS et à Medista (la société chargée du transport des doses, NDLR) afin que tous puissent se préparer», précise Dirk Ramaekers, directeur de la taskforce sur la stratégie de vaccination, lors d'une conférence de presse en ligne, mardi, de la Commission corona du gouvernement. Car vacciner une population, ce n'est pas seulement lui injecter le produit en question, souligne Yvon Englert, chargé de la communication scientifique et publique de la task force vaccination. «Il y a tout un processus de préparation, de la préservation du vaccin à la formation des personnes qui l'administrent.»

Des clusters sous contrôle

De plus, «chaque hub hospitalier a un nombre variable - d'une dizaine à plus de 100 - de maisons de repos et de soins affiliées», ajoute Sabine Stordeur, project manager au sein de la task force vaccination. «Il faut donc aussi prendre en compte la surcharge de travail que pourrait constituer la distribution du vaccin pour certains hôpitaux, auxquelles sont reliées de nombreuses MRS

Autre facteur avec lequel jongler dans la planification de la campagne: l'apparition éventuelle de nouveaux foyers de contaminations. «Heureusement, il y en a de moins en moins. Toutefois, un cluster (soit un foyer de contamination de plus de 10 cas confirmés, NDLR) n'est pas le moment opportun pour une vaccination systématique. Ce cluster doit d'abord être sous contrôle», explique Dirk Ramaekers.

De manière générale, «il est important de garder une logistique la plus centralisée possible», estime Mme Stordeur. «D'autres outils pourront ensuite venir la compléter, comme des centres de vaccination à grande échelle fixes ou mobiles, en fonction des besoins et dispositions locaux et pour toucher l'ensemble de la population

Pas de timing précis

Afin d'éviter les gaspillages, le Commissariat corona du gouvernement demande aux maisons de repos et soins d'établir des listes d'attente pour les personnes désirant se faire vacciner. En cas d'absence du receveur du vaccin, pour cause d'hospitalisation par exemple, la dose ne sera ainsi pas perdue.

Après les deux phases-tests de lundi et mercredi, la vaccination à grande échelle de la population débutera le 5 janvier avec environ 87.000 doses fournies chaque semaine. La campagne s'étirera probablement sur toute l'année 2021 car «il n'y a pas encore de certitude quant au timing précis de livraison des différents vaccins», a souligné le Commissariat corona du gouvernement.

Si on ne connait pas encore précisément la durée de la protection qu'offriront les différents vaccins contre une infection par le coronavirus, Dirk Ramaekers table sur un minimum de six mois, jusqu'à un an maximum.

La Commission corona du gouvernement espère qu'environ quatre millions de Belges seront vaccinés d'ici les mois d'été.