Le village de Ponteix se lance dans la culture hydroponique

Avoir des fruits et légumes toute l’année grâce à la culture hydroponique, c’est le projet que compte mettre en place Walter Chizzini, un agent de développement communautaire, à Ponteix, dans le sud-ouest de la Saskatchewan.

J’ai vu des activités pédagogiques de botanique autour des écoles au Québec et j’ai beaucoup aimé l’idée, explique M. Chizzini. J’ai pensé le réaliser ici à Ponteix pour les élèves de l’école Boréale.

Cependant, l’agent de développement communautaire pour l’association fransaskoise locale, les Auvergnois de Ponteix, affirme que les conditions climatiques du village ne sont pas idéales pour obtenir un jardin potager en plein air. On a cherché quelque chose d'alternatif et j’ai pensé à l'hydroponie, poursuit Walter Chizzini.

Pour développer son projet, Walter Chizzini a souhaité impliquer l’école francophone du village. Cela donnera aux élèves une activité à faire, surtout pendant cette pandémie où toutes les activités sont limitées, sinon suspendues.

Les élèves pourront cultiver leur petite salade, leurs légumes.

En plus des élèves, le projet devrait inclure les enseignants de l’école, mais également les aînés du village. Ce sera une activité intergénérationnelle au cours de laquelle les aînés pourront transmettre leur compétence et leur expérience aux élèves, soutient M. Chizzini.

Un projet ambitieux

Walter Chizzini est donc passé à l’action.

L’agent communautaire affirme avoir acheté, au Québec, une petite installation de deux mètres qui peut contenir 120 petites plantes, qui devrait arriver sous peu.

Les premières plantes qu’on va cultiver seront des salades, affirme Walter Chizzini. Mais on pourra avoir des tomates, des courgettes, et d’autres légumes, petits fruits.

C’est un début… Mais cela pourrait devenir une serre botanique.

Les Auvergnois de Ponteix ont de l’ambition pour ce projet de serre hydroponique. On pourrait amener des stagiaires interprovinciaux en botanique ou en agronomie pour nous aider à travailler sur la serre et pour augmenter la productivité, envisage l’agent de développement communautaire.

Walter Chizzini veut aller encore plus loin : il souhaite vendre la production de la serre. Cela ferait partie d’une forme d'autofinancement du projet, et cela apprendra aux élèves aussi à affronter la question de l'entrepreneuriat, comment gérer l’argent.

Ce serait une occasion aussi de créer du boulot à Ponteix parce que la serre aura besoin de manutentionnaires.

Des soutiens financiers

Walter Chizzini affirme que la communauté s’est montrée très intéressée par le projet. Des enseignants, ainsi qu’un aîné, lui ont fait part de leur intention de s’impliquer.

D’autre part, les Auvergnois de Ponteix comptent sur la collaboration du Conseil des écoles fransaskoises (CEF). Nous avons signé une entente, nous les Auvergnois, avec l’école [Boréale] et le CEF, affirme M. Chizzini.

Quant à savoir où sera installée cette future serre hydroponique, l’organisme dit avoir reçu l’appui du village. J’ai eu récemment une très belle surprise, j’ai rencontré le maire, soutient M. Chizzini. C’est lui-même qui m’a demandé si je voulais un terrain à côté de l’école et il m’a offert un terrain pour placer notre serre.

Walter Chizzini espère maintenant pouvoir faire la première récolte au cours du printemps.

Avec les informations d'Éric Boulay et Rose Nantel.