Abstract

Abstract:

Koffi Kwahulé et Kossi Efoui se réclament tous deux de l'influence du jazz. À partir de l'étude de leurs romans, nous étudions les particularités de cette écriture-jazz et la façon dont elle permet d'écrire une langue hors de contrôle. À l'image de la blue note des jazzmen qui permet d'abaisser certains tons de la gamme et, ainsi, de les faire sortir du cadre de la musique tonale, les romans d'Efoui et de Kwahulé présentent des discours qui sont énoncés à côté du discours principal du roman. Ces textes, marginalisés par leur situation dans l'intrigue, sont des récits dissidents, qui s'opposent à la morale admise par les autres personnages ou aux forces politiques en place: Mozaya est un rebelle, la Polka danse à l'écart de la ruine et de la violence du pays. Nous montrons que ces récits finissent par faire imploser le cadre relativement stable mis en place par le reste du roman.

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