Abstract

Abstract:

Dans le système totalitaire que décrit Jean-Christophe Rufin dans son roman d'anticipation Globalia (2004), l'exercice de la liberté n'est plus qu'une mascarade. Les esprits sont acquis à des célébrations tant individuelles que collectives insignifiantes, et les excursions en dehors de cette société sont contrôlées ou bannies. Désireux de fuir cette société sous surveillance qui n'est pas sans faire écho au célèbre roman de George Orwell 1984, trois jeunes rebelles Baïkal, Kate et Puig, accompagnés d'un paria originaire des "non-zones," affrontent un certain Ron Altman, administrateur et principal architecte de cet État mondial. Notre étude analyse principalement la façon dont la référence explicite au roman de George Orwell 1984 et la lecture de l'essai de Henry David Thoreau Walden incite les personnages du roman dystopique de Jean-Christophe Rufin à développer des compétences de lecture et d'écriture subversives avant de tenter d'accorder leurs actions en travaillant à la ré-individualisation de citoyens-lecteurs et d'envisager le renversement de l'ordre totalitaire qui caractérise leur société.

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