Mois missionnaire 2025

CÉLÉBRER, FAIRE CONNAITRE, ET SOUTENIR L'ACTION MISSIONNAIRE

Le Mois missionnaire d’octobre est une occasion pour l’Église de souligner l’importance de l’engagement missionnaire de la part de tous les baptisés, ainsi que les diverses initiatives d’évangélisation qui y sont rattachées. La Journée mondiale des missions (JMM) – instaurée par le pape Pie XI en 1926 et confiée à l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi – constitue le point culminent du Mois. Célébrée chaque avant-dernier dimanche d’octobre, c’est une journée spéciale de prière et de collecte de fonds pour venir en aide aux diverses initiatives soutenues par l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi partout dans le monde.

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Message du Saint-Père 2025

Message du pape François pour la Journée mondiale des missions 2025

Missionnaires de l’espérance parmi les peuples

 

Chers frères et sœurs !

Pour la Journée mondiale des missions de l’Année jubilaire 2025, dont le message central est l’espérance (cf. Bulle Spes non confundit, n. 1), j’ai choisi cette devise : « Missionnaires de l’espérance parmi les peuples ». Elle rappelle à chaque chrétien et à l’Église, communauté des baptisés, la vocation fondamentale d’être, à la suite du Christ, des messagers et des bâtisseurs d’espérance. Je souhaite à tous un temps de grâce avec le Dieu fidèle qui nous a fait renaître dans le Christ ressuscité « pour une vivante espérance » (cf. 1 P 1, 3-4). Je désire rappeler quelques aspects pertinents de l’identité missionnaire chrétienne, afin que nous nous laissions guider par l’Esprit de Dieu et que nous brûlions d’un saint zèle pour une nouvelle saison évangélisatrice de l’Église, envoyée pour raviver l’espérance dans un monde sur lequel planent des ombres obscures (cf. Lett. enc. Fratelli tutti, nn. 9-55).

  1. Sur les traces du Christ, notre espérance

En célébrant le premier Jubilé ordinaire du troisième millénaire, après celui de l’an 2000, nous gardons le regard fixé sur le Christ qui est au centre de l’histoire, « le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité » (He 13, 8). Dans la synagogue de Nazareth, il a déclaré l’accomplissement de l’Écriture dans l’“aujourd’hui” de sa présence historique. Il s’est ainsi révélé comme l’Envoyé du Père, avec l’onction de l’Esprit Saint, pour apporter la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu et pour inaugurer « l’année de grâce du Seigneur » pour toute l’humanité (cf. Lc 4, 16-21).

Dans cet “aujourd’hui” mystique qui dure jusqu’à la fin du monde, le Christ est l’accomplissement du salut pour tous, en particulier pour ceux dont l’unique espérance est Dieu. Dans sa vie terrestre, il « passait en faisant le bien et en guérissant tous » du mal et du Malin (cf. Ac 10, 38), redonnant l’espérance en Dieu aux nécessiteux et au peuple. En outre, il a fait l’expérience de toutes les fragilités humaines, à l’exception de celle du péché, passant même par des moments critiques qui pouvaient conduire au désespoir, comme dans l’agonie de Gethsémani et sur la croix. Mais Jésus confiait tout à Dieu le Père, obéissant avec une confiance totale à son plan de salut pour l’humanité, un plan de paix pour un avenir plein d’espérance (cf. Jr 29, 11). Il est ainsi devenu le divin Missionnaire de l’espérance, le modèle suprême de ceux qui, au cours des siècles, portent en avant la mission reçue de Dieu, même dans des épreuves extrêmes.

À travers ses disciples, envoyés à tous les peuples et accompagnés mystiquement par Lui, le Seigneur Jésus poursuit son ministère d’espérance pour l’humanité. Il se penche encore sur chaque personne pauvre, affligée, désespérée et rongée par le mal, pour verser « sur ses plaies l’huile de la consolation et le vin de l’espérance » (Préface de Jésus le bon Samaritain). Obéissant à son Seigneur et Maître et avec le même esprit de service, l’Église, communauté des disciples-missionnaires du Christ, prolonge cette mission, offrant sa vie pour tous au milieu des peuples. Tout en devant faire face, d’une part, aux persécutions, aux tribulations et aux difficultés et, d’autre part, à ses propres imperfections et chutes dues aux faiblesses de chacun de ses membres, elle est constamment poussée par l’amour du Christ à avancer unie à Lui sur ce chemin missionnaire et à prendre en charge, comme Lui et avec Lui, le cri de l’humanité, et même le gémissement de toute créature en attente de la rédemption définitive. Telle est l’Église que le Seigneur appelle toujours et pour toujours à suivre ses traces : « Pas une Église statique, [mais] une Église missionnaire, qui marche avec le Seigneur sur les routes du monde » (Homélie de la Messe de clôture de l’Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, 27 octobre 2024).

Sentons-nous donc inspirés nous aussi à nous mettre en route sur les traces du Seigneur Jésus pour devenir, avec Lui et en Lui, des signes et des messagers d’espérance pour tous, en tout lieu et en toute circonstance que Dieu nous donne de vivre. Que tous les baptisés, disciples-missionnaires du Christ, fassent briller son espérance en tous les coins de la terre !

  1. Les chrétiens, porteurs et constructeurs d’espérance parmi les peuples

En suivant le Christ Seigneur, les chrétiens sont appelés à transmettre la Bonne Nouvelle en partageant les conditions de vie concrètes de ceux qu’ils rencontrent et en devenant ainsi porteurs et constructeurs d’espérance. En effet, « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur » (Gaudium et spes, n. 1).

Cette célèbre affirmation du Concile Vatican II, qui exprime le sentiment et le style des communautés chrétiennes à chaque époque, continue d’inspirer leurs membres et les aide à marcher avec leurs frères et sœurs dans le monde. Je pense en particulier à vous, missionnaires ad gentes, qui, suivant l’appel divin, êtes allés dans d’autres nations pour faire connaître l’amour de Dieu dans le Christ. Merci de tout cœur ! Votre vie est une réponse concrète au mandat du Christ ressuscité, qui a envoyé les disciples pour évangéliser tous les peuples (cf. Mt 28, 18-20). Ainsi vous rappelez la vocation universelle des baptisés à devenir parmi les peuples, par la force de l’Esprit et l’engagement quotidien, des missionnaires de la grande espérance que nous donne le Seigneur Jésus.

L’horizon de cette espérance dépasse les réalités mondaines passagères et s’ouvre aux réalités divines que nous prévoyons déjà dans le présent. En effet, comme le rappelait saint Paul VI, le salut dans le Christ, que l’Église offre à tous comme don de la miséricorde de Dieu, n’est pas seulement « immanent, à la mesure des besoins matériels ou même spirituels […] s’identifiant totalement avec les désirs, les espoirs, les affaires et les combats temporels, mais un salut qui déborde toutes ces limites pour s’accomplir dans une communion avec le seul Absolu, celui de Dieu : salut transcendant, eschatologique, qui a certes son commencement en cette vie, mais qui s’accomplit dans l’éternité » (Exhort. ap. Evangelii nuntiandi, n. 27).

Animées par une si grande espérance, les communautés chrétiennes peuvent être des signes d’une nouvelle humanité dans un monde qui, dans les zones plus “développées”, montre de graves symptômes de crise de l’humain : un sens diffus de désarroi, de solitude et d’abandon des personnes âgées, des difficultés à trouver de la disponibilité au secours de ceux qui vivent à côté. Dans les pays les plus avancés technologiquement, la proximité est en train de disparaître : nous sommes tous interconnectés, mais nous ne sommes pas en relation. L’efficacité ainsi que l’attachement aux choses et aux ambitions nous conduisent à être centrés sur nous-mêmes et incapables d’altruisme. L’Évangile, vécu dans la communauté, peut nous rendre une humanité intègre, saine, rachetée.

Je renouvelle donc l’invitation à accomplir les actions indiquées dans la Bulle d’indiction du Jubilé (cf. nn. 7-15), en portant une attention particulière aux plus pauvres et faibles, aux malades, aux personnes âgées, aux exclus de la société matérialiste et consumériste. Et à le faire avec le style de Dieu : avec proximité, compassion et tendresse, en prenant soin de la relation personnelle avec les frères et les sœurs dans leur situation concrète (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, nn. 127-128). Souvent, ce seront donc eux qui nous enseigneront à vivre avec espérance. Et par le contact personnel, nous pourrons transmettre l’amour du Cœur compatissant du Seigneur. Nous expérimenterons que « le Cœur du Christ […] est le noyau vivant de la première annonce » (Lett. enc. Dilexit nos, n. 32). En puisant à cette source, on peut, en effet, offrir avec simplicité l’espérance reçue de Dieu (cf. 1 P 1, 21), en apportant aux autres la même consolation par laquelle nous sommes consolés par Dieu (cf. 2 Co 1,3-4). Dans le Cœur humain et divin de Jésus, Dieu veut parler au cœur de chaque personne, en attirant chacun à son Amour. « Nous avons été envoyés pour continuer cette mission : être signe du Cœur du Christ et de l’amour du Père, en embrassant le monde entier » (Discours aux participants à l’Assemblée générale des Œuvres Pontificales Missionnaires, 3 juin 2023).

  1. Renouveler la mission de l’espérance

Face à l’urgence de la mission de l’espérance aujourd’hui, les disciples du Christ sont appelés en priorité à se former pour devenir des “artisans” d’espérance et des restaurateurs d’une humanité souvent distraite et malheureuse.

À cette fin, il faut renouveler en nous la spiritualité pascale que nous vivons à chaque célébration eucharistique et surtout durant le Triduum pascal, centre et sommet de l’année liturgique. Nous sommes baptisés dans la mort et la résurrection rédemptrice du Christ, dans la Pâque du Seigneur qui marque le printemps éternel de l’histoire. Nous sommes alors “des personnes du printemps”, avec un regard toujours rempli d’espérance à partager avec tous, parce que dans le Christ « nous croyons et savons que la mort et la haine ne sont pas les dernières paroles » sur l’existence humaine (cf. Catéchèse, 23 août 2017). C’est pourquoi, à partir des mystères de Pâques qui s’actualisent dans les célébrations liturgiques et dans les sacrements, nous puisons continuellement la force de l’Esprit Saint avec le zèle, la détermination et la patience pour travailler dans le vaste champ de l’évangélisation du monde. « Le Christ ressuscité et glorieux est la source profonde de notre espérance, et son aide ne nous manquera pas dans l’accomplissement de la mission qu’Il nous confie » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 275). En Lui nous vivons et témoignons de cette sainte espérance qui est « un don et une tâche pour chaque chrétien » (La speranza è una luce nella notte, Città del Vaticano 2024, p. 7).

Les missionnaires de l’espérance sont des hommes et des femmes de prière, parce que « la personne qui espère est une personne qui prie », comme le soulignait le vénérable Cardinal Van Thuan, lequel a maintenu vive l’espérance durant la longue tribulation de la prison grâce à la force qu’il recevait de sa prière persévérante et de l’Eucharistie (cf. F.X. Nguyen Van Thuan, Le chemin de l’espérance, Rome 2001, n. 963). N’oublions pas que prier est la première action missionnaire et en même temps « la première force de l’espérance » (Catéchèse, 20 mai 2020).

Renouvelons donc la mission de l’espérance à partir de la prière, surtout celle faite de la Parole de Dieu et en particulier des Psaumes, qui sont une grande symphonie de prière dont le compositeur est l’Esprit Saint (cf. Catéchèse, 19 juin 2024). Les Psaumes nous éduquent à espérer dans l’adversité, à discerner les signes d’espérance et à avoir un constant désir “missionnaire” que Dieu soit loué par tous les peuples (cf. Ps 41, 12 ; 67, 4). En priant, nous gardons allumée l’étincelle de l’espérance, allumée par Dieu en nous, pour qu’elle devienne un grand feu qui illumine et réchauffe tout autour, y compris par des actions et des gestes concrets inspirés de la prière.

Enfin, l’évangélisation est toujours un processus communautaire, comme le caractère de l’espérance chrétienne (cf. Benoît XVI, Lett. enc. Spe Salvi, n. 14). Ce processus ne se termine pas par la première annonce ni par le baptême, mais il continue avec la construction des communautés chrétiennes à travers l’accompagnement de chaque baptisé sur le chemin de l’Évangile. Dans la société moderne, l’appartenance à l’Église n’est jamais une réalité acquise une fois pour toutes. L’action missionnaire de transmettre et de former la foi mûre dans le Christ est donc « le paradigme de toute œuvre de l’Église » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n.15), une œuvre qui demande communion de prière et d’action. J’insiste encore sur cette synodalité missionnaire de l’Église, ainsi que sur le service des Œuvres pontificales missionnaires dans la promotion de la responsabilité missionnaire des baptisés et le soutien des nouvelles Églises particulières. Et je vous exhorte tous, enfants, jeunes, adultes, personnes âgées, à participer activement à la mission évangélisatrice commune par le témoignage de votre vie et par la prière, par vos sacrifices et votre générosité. Merci beaucoup pour tout cela !

Chères sœurs et chers frères, tournons-nous vers Marie, Mère de Jésus Christ notre espérance. Confions-lui ce souhait pour le Jubilé et pour les années à venir : « Puisse la lumière de l’espérance chrétienne atteindre chacun comme message de l’amour de Dieu adressé à tous ! Puisse l’Église être un témoin fidèle de cette annonce dans toutes les parties du monde ! » (Bulle Spes non confundit, n. 6).

 

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 janvier 2025, fête de la Conversion de saint Paul, Apôtre.

 

François

 

Kit and resources 2025

 

Message from His Holiness 2025

Message from His Holiness Pope Francis for World Mission Day 2024

Go and invite everyone to the banquet (cf. Mt 22:9)

Dear brothers and sisters!

The theme I have chosen for this year’s World Mission Day is taken from the Gospel parable of the wedding banquet (cf. Mt 22:1-14). After the guests refused his invitation, the king, the main character in the story, tells his servants: “Go therefore to the thoroughfares, and invite to the marriage feast as many as you find” (v. 9). Reflecting on this key passage in the context of the parable and of Jesus’ own life, we can discern several important aspects of evangelization. These appear particularly timely for all of us, as missionary disciples of Christ, during this final stage of the synodal journey that, in the words of its motto, “Communion, Participation, Mission”, seeks to refocus the Church on her primary task, which is the preaching of the Gospel in today’s world.

1.“Go and invite!” Mission as a tireless going out to invite others to the Lord’s banquet

In the king’s command to his servants we find two words that express the heart of the mission: the verbs “to go out” and “to invite”.

As for the first, we need to remember that the servants had previously been sent to deliver the king’s invitation to the guests (cf. vv. 3-4). Mission, we see, is a tireless going out to all men and women, in order to invite them to encounter God and enter into communion with him. Tireless! God, great in love and rich in mercy, constantly sets out to encounter all men and women, and to call them to the happiness of his kingdom, even in the face of their indifference or refusal. Jesus Christ, the Good Shepherd and messenger of the Father, went out in search of the lost sheep of the people of Israel and desired to go even further, in order to reach even the most distant sheep (cf. Jn 10:16). Both before and after his resurrection, he told his disciples, “Go!”, thus involving them in his own mission (cf. Lk 10:3; Mk 16:15). The Church, for her part, in fidelity to the mission she has received from the Lord, will continue to go to the ends of the earth, to set out over and over again, without ever growing weary or losing heart in the face of difficulties and obstacles.

I take this opportunity to thank all those missionaries who, in response to Christ’s call, have left everything behind to go far from their homeland and bring the Good News to places where people have not yet received it, or received it only recently. Dear friends, your generous dedication is a tangible expression of your commitment to the mission ad gentes that Jesus entrusted to his disciples: “Go and make disciples of all nations” (Mt 28:19). We continue to pray and we thank God for the new and numerous missionary vocations for the task of evangelization to the ends of the earth.

Let us not forget that every Christian is called to take part in this universal mission by offering his or her own witness to the Gospel in every context, so that the whole Church can continually go forth with her Lord and Master to the “crossroads” of today’s world. “Today’s drama in the Church is that Jesus keeps knocking on the door, but from within, so that we will let him out! Often we end up being an ‘imprisoning’ Church which does not let the Lord out, which keeps him as ‘its own’, whereas the Lord came for mission and wants us to be missionaries” (Address to Participants in the Conference organized by the Dicastery for the Laity, Family and Life, 18 February 2023). May all of us, the baptized, be ready to set out anew, each according to our state in life, to inaugurate a new missionary movement, as at the dawn of Christianity!

To return to the king’s command in the parable, the servants are told not only to “go”, but also to “invite”: “Come to the wedding!” (Mt 22:4). Here we can see another, no less important, aspect of the mission entrusted by God. As we can imagine, the servants conveyed the king’s invitation with urgency but also with great respect and kindness. In the same way, the mission of bringing the Gospel to every creature must necessarily imitate the same “style” of the One who is being preached. In proclaiming to the world “the beauty of the saving love of God made manifest in Jesus Christ who died and rose from the dead” (Evangelii Gaudium, 36), missionary disciples should do so with joy, magnanimity and benevolence that are the fruits of the Holy Spirit within them (cf. Gal 5:22). Not by pressuring, coercing or proselytizing, but with closeness, compassion and tenderness, and in this way reflecting God’s own way of being and acting.

2. “To the marriage feast”. The eschatological and Eucharistic dimension of the mission of Christ and the Church.

In the parable, the king asks the servants to bring the invitation to his son’s wedding banquet. That banquet is a reflection of the eschatological banquet. It is an image of ultimate salvation in the Kingdom of God, fulfilled even now by the coming of Jesus, the Messiah and Son of God, who has given us life in abundance (cf. Jn 10:10), symbolized by the table set with succulent food and with fine wines, when God will destroy death forever (cf. Is 25:6-8).

Christ’s mission has to do with the fullness of time, as he declared at the beginning of his preaching: “The time is fulfilled, and the kingdom of God is at hand” (Mk 1:15). Christ’s disciples are called to continue this mission of their Lord and Master. Here we think of the teaching of the Second Vatican Council on the eschatological character of the Church’s missionary outreach: “The time for missionary activity extends between the first coming of the Lord and the second…, for the Gospel must be preached to all nations before the Lord shall come (cf. Mk 13:10)” (Ad Gentes, 9).

We know that among the first Christians missionary zeal had a powerful eschatological dimension. They sensed the urgency of the preaching of the Gospel. Today too it is important to maintain this perspective, since it helps us to evangelize with the joy of those who know that “the Lord is near” and with the hope of those who are pressing forward towards the goal, when all of us will be with Christ at his wedding feast in the kingdom of God. While the world sets before us the various “banquets” of consumerism, selfish comfort, the accumulation of wealth and individualism, the Gospel calls everyone to the divine banquet, marked by joy, sharing, justice and fraternity in communion with God and with others.

This fullness of life, which is Christ’s gift, is anticipated even now in the banquet of the Eucharist, which the Church celebrates at the Lord’s command in memory of him. The invitation to the eschatological banquet that we bring to everyone in our mission of evangelization is intrinsically linked to the invitation to the Eucharistic table, where the Lord feeds us with his word and with his Body and Blood. As Benedict XVI taught: “Every Eucharistic celebration sacramentally accomplishes the eschatological gathering of the People of God. For us, the Eucharistic banquet is a real foretaste of the final banquet foretold by the prophets (cf. Is 25:6-9) and described by the New Testament as ‘the marriage-feast of the Lamb’ (Rev 19:9), to be celebrated in the joy of the communion of the saints” (Sacramentum Caritatis, 31).

Consequently, all of us are called to experience more intensely every Eucharist, in all its dimensions, and particularly its eschatological and missionary dimensions. In this regard, I would reiterate that “we cannot approach the Eucharistic table without being drawn into the mission which, beginning in the very heart of God, is meant to reach all people” (ibid., 84). The Eucharistic renewal that many local Churches are laudably promoting in the post-Covid era will also be essential for reviving the missionary spirit in each member of the faithful. With how much greater faith and heartfelt enthusiasm should we recite at every Mass: “We proclaim your death, O Lord, and profess your resurrection, until you come again”!

In this year devoted to prayer in preparation for the Jubilee of 2025, I wish to encourage all to deepen their commitment above all to take part in the celebration of Mass and to pray for the Church’s mission of evangelization. In obedience to the Saviour’s command, she does not cease to pray, at every Eucharistic and liturgical celebration, the “Our Father”, with its petition, “Thy kingdom come”. In this way, daily prayer and the Eucharist in particular make us pilgrims and missionaries of hope, journeying towards everlasting life in God, towards the nuptial banquet that God has prepared for all his children.

3. “Everyone”. The universal mission of Christ’s disciples in the fully synodal and missionary Church

The third and last reflection concerns the recipients of the King’s invitation: “everyone”. As I emphasized, “This is the heart of mission: that ‘all’, excluding no one. Every mission of ours, then, is born from the heart of Christ in order that he may draw all to himself” (Address to the General Assembly of the Pontifical Missionary Societies, 3 June 2023). Today, in a world torn apart by divisions and conflicts, Christ’s Gospel remains the gentle yet firm voice that calls individuals to encounter one another, to recognize that they are brothers and sisters, and to rejoice in harmony amid diversity. “God our Saviour desires everyone to be saved and come to the knowledge of the truth” (1 Tim 2:4). Let us never forget, then, that in our missionary activities we are asked to preach the Gospel to all: “Instead of seeming to impose new obligations, [we] should appear as people who wish to share their joy, who point to a horizon of beauty and who invite others to a delicious banquet” (Evangelii Gaudium, 14).

Christ’s missionary disciples have always had a heartfelt concern for all persons, whatever their social or even moral status. The parable of the banquet tells us that, at the king’s orders, the servants gathered “all whom they found, both good and bad” (Mt 22:10). What is more, “the poor, the crippled, the blind and the lame” (Lk 14:21), in a word, the least of our brothers and sisters, those marginalized by society, are the special guests of the king. The wedding feast of his Son that God has prepared remains always open to all, since his love for each of us is immense and unconditional. “God so loved the world that he gave his only Son, so that everyone who believes in him may not perish but may have life eternal” (Jn 3:16). Everyone, every man and every woman, is invited by God to partake of his grace, which transforms and saves. One need simply say “yes” to this gratuitous divine gift, accepting it and allowing oneself be transformed by it, putting it on like a “wedding robe” (cf. Mt 22:12).

The mission for all requires the commitment of all. We need to continue our journey towards a fully synodal and missionary Church in the service of the Gospel. Synodality is essentially missionary and, vice versa, mission is always synodal. Consequently, close missionary cooperation is today all the more urgent and necessary, both in the universal Church and in the particular Churches. In the footsteps of the Second Vatican Council and my Predecessors, I recommend to all dioceses throughout the world the service of the Pontifical Mission Societies. They represent the primary means “by which Catholics are imbued from infancy with a truly universal and missionary outlook and [are] also a means for instituting an effective collecting of funds for all the missions, each according to its needs” (Ad Gentes, 38). For this reason, the collections of World Mission Day in all the local Churches are entirely destined to the universal fund of solidarity that the Pontifical Society of the Propagation of the Faith then distributes in the Pope’s name for the needs of all the Church’s missions. Let us pray that the Lord may guide us and help us to be a more synodal and a more missionary Church (cf. Homily for the Concluding Mass of the Ordinary General Assembly of the Synod of Bishops, 29 October 2023).

Finally, let us lift our gaze to Mary, who asked Jesus to perform his first miracle precisely at a wedding feast, in Cana of Galilee (cf. Jn 2:1-12). The Lord offered to the newlyweds and all the guests an abundance of new wine, as a foreshadowing of the nuptial banquet that God is preparing for all at the end of time. Let us implore her maternal intercession for the evangelizing mission of Christ’s disciples in our own time. With the joy and loving concern of our Mother, with the strength born of tenderness and affection (cf. Evangelii Gaudium, 288), let us go forth to bring to everyone the invitation of the King, our Saviour. Holy Mary, Star of Evangelization, pray for us!

Rome, Saint John Lateran, 25 January 2024

Feast of the Conversion of Saint Paul

 

Francis

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